Notas

Nota A

Coquette dos prados
A palavra coquette não é portuguesa. Mas não há remédio senão aceitá-la e dar-lhe a carta
de naturalização desde que a coisa se aforou tanto entre nós.

Nota B

Voz e aroma
Parece-me, e quero confessá-lo, que estes versos são uma reminiscência de Lamartine.

Nota C

No Lumiar
Tinha prometido estes versos sobre a visita de Mrs. Northon ao Lumiar, há três para quatro
anos, ao nosso comum amigo S. de L. Perdoe-me ele se tão tarde cumpro a minha promessa.
— Dezembro, 1851.

Nota D

O Tejo
O Sr. Conde de Camburzano, secretário da Legação de Sardenha em Lisboa, foi aqui mui
pouco conhecido da nossa sociedade, nem o seria com vantagem, porque dançar e jogar, jogar
e dançar, de Verão e de Inverno, nossa ocupação exclusiva e única, não podia ser a de um
homem de forte pensar e de veemente sentir.
Manda-lhe aqui estas saudades um dos poucos portugueses que tiveram a fortuna de o
conhecer.

Nota E

Deixo ao cura os seus assados
Este pequeno poema foi-me enviado de Estocolmo pelo ilustre literato o Sr. Zetterquist,
com as traduções poéticas e literais que publico juntamente com o texto, e que me serviram
para fazer a tradução portuguesa que com tanta instância me pediram. Veio tudo acompanhado
da seguinte explicação em francês, que aqui ponho textualmente também para melhor
esclarecimento do assunto:

REMARQUES DIVERSES SUR CETTE RUNA FINOISE [16]

Ce petit poème, que l’on peut appeler une réminiscence de l’état d’innocence primitive des
peuples et des langues, fut composé il y a peut-être quelques siècles, par une jeune paysanne
finoise. Comme le chant l’indique, elle parait avoir en un amaut auquel elle avait donné son
coeur et son premier amour, mais qui, plus tard, pour une cause quelconque, l’abandonna,
malgré les promesses de mariage qu’il avait jurées à sa fiancée. Une circonstance pareille n’a
jamais été et ne sera jamais rien d’extraordinaire: c’est, nonobstant, le thème de ce chant si
simple. Simple, il est vrai; mais il ne manque pas pour cela d’originalité, ni même de poésie,
pareil en cela, du reste, à tous les vieux et sublimes chants nationaux du Nord. Je pourrais
même à cet égard soutenir sans exagération que celui qui nous occupe est l’un des plus beaux
produits de la poésie populaire. Où trouver, par exemple, une pensée plus sublime que celle
de la seconde stance, où cette Sapho, quoique n’étant pourtant pas de Lesbos, donne sous
l’inspiration du moment, l’essor aux brûlants sentiments de son coeur: «Oh! si le vent était
doué de raison, et la fraiche haleine du printemps, si elle savait une langue: ils porteraient
alors un mot d’amour et le rapporteraient entre deux amants.» Mais que l’on n’oublie pas
non plus que c’est l’amour, chez cette poète toute d’inspiration naturelle, née et grandie dans
un pays de forêts couvertes de neiges et de glaces, qui lui a mis sur les lèvres ces paroles
d’une si douce poésie. Quant à la 3éme ou derniére stance, il me semble aussi nécessaire d’y
fixer l’attention plus spéciale du lecteur. On pourrait, par aventure, regarder comme une
espèce d’étrangeté les expressions suivantes: «Plutôt je me passerais des mets les plus
délicats, j’oublierais plutôt le rôti sur la table du pasteur, que je n’abandonne le chéri de
mon coeur.» Pour celui qui ne connaît pas les particularités caractéristiques des paysans
finlandais, et leur appréciation des choses, une image ou un objet concret pareilan rôti sur la
table du pasteur, pourrait paraître quelque chose d’étonnant en poésie: mais cette pensée on
cette image ne présente par contre rien d’étonnant, lorsque l’on est initié à la vie nationale de
la Finlande, et surtout, si l’on sait quelle profonde vénération les paysans finois avaient jadis
pour leur prête, pour leur instituteur religieux; mais outre cette saint vénération, qui touchait
presque à une adoration mystique, ils donnaient à ses biens matériels un valeur et leur
montraient un respect non moins grands. La jeune fille, inspirée par le dieu de l’amour,
n’aurait donc voulu pour les friandises les plus recherchées au monde, pas même pour les mets
les plus délicats que la table du pasteur pût offrir, se départir de l’objet aimé. Cette strophe
renferme aussi, en conséquence, une pensée tout aussi raisonnable que belle. — Et quoique ce
petit morceau lyrique soit un modèle de style simple et naturel, il ne se fait, on vient de le voir,
pas moins remarquer par un sentiment ardent, par sa force, et surtout par de ces images hardies
comme des poètes plus exercés et plus instruits on cherchent en vain.
J’ose dans tous les cas espérer qu’on ne n’imputera raisonnablement pas à blâme, d’avoir,
comme base de mon entreprise, choisi de préférence ce simple chant antique, au lieu de
prendre un morceau moderne d’une autre tendance. Un original de caractère religieux, n’aurait,
par exemple, indubitablement pas convenu; d’autant plus que comme il s’agit ici d’obtenir le
plus grand nombre possible de traductions, non seulement en langues écrites mais encore en
idiomes provinciaux, le morceau que j’ai choisi me paraît plus que toute autre propre à
conduire à ce résultat.
Si j’en viens maintenant au but même de mon travail, je crois pouvoir déclarer à ce sujet,
qu’à tous égards, une collection polyglotte semblable doit indubitablement être fort
intéressante pour les personnes possédant des connaissances philologiques plus ou moins
grandes, et surtout pour celles qui s’occupent de linguistique comparée. Un résultat pareil
dépend naturellement de la fidélité, de l’exactitude qui sera apportée à chaque traduction. L’on
ne doit, en conséquence, pas considérer cette entreprise comme une affaire de curiosité, ni
comme un simple amusement, mais comme un travail utile, autant que possible, pour l’histoire
générale des langues.
Sous le point de vue de la réunion d’un si grand nombre de traductions, tant en dialectes
qu’en langues écrites mortes et vivantes, elles seront rangées en ordre systématique basé sur
leurs origines et leurs affinités. Le nombre d’idiomes dont cette carte philologique se
composera, dépendra naturellement de la quantité de traductions que j’obtiendrai. Cependant,
me fondant sur la bienveillance dont j’ai déjà été l’objet pendant le cours de quelques années,
j’ose espérer que la collection se composera d’environ 200 ou 300 idiomes, dont je possède
déjà un nombre assez considérable. Cet ouvrage sera encore augmenté de quelques appendices
de musique, et d’une introduction philologico-historique. Ensuite, les traductions seront autant
que possible imprimées avec les caractères particuliers à chaque langue.
Enfin, que l’on me permette d’ajouter au sujet de cette Runa finoise, qu’avant moi déjà,
diverses personnes l’ont remarquée avec intérêt; je dois nommer entr’autres le Conseiller
d’État suédois S. E. Mr. A. F. de Skjoldebrand, lequel publia en 1810 à Stockolm une
magnifique collection de gravures sur la Suède, la Finlande et la Laponie, suivie d’une
description en langue française, et portant le titre de Voyage pittoresque au Cap Nord. La
Runa que j’ai choisie se trouve dans cet ouvrage, tant en original, qu’en traduction française en
prose. L’auteur y annonce qu’elle lui fut communiquée par Fr. Mich. Fransen (alors professeur
à l’Académie d’Abo) comme un des meilleurs échantillons de la poésie runique finoise, et l’un
des plus propres à montrer à quel riche degré la nation finoise possède l’inspiration poétique.
Mais la langue finoise est aussi sous le point de vue grammatical singulièrement flexible, elle
est surtout fort mélodieuse, ce qui lui donne une certaine ressemblance avec le Grec antique.
A peu près vers le même temps que l’ouvrage de Mr. de Skjoldebrand, apparut en anglais,
d’un certain Joseph Arcebi, une description de Voyage en Suède, en Finlande et en Laponie,
dans laquelle se trouve aussi la même Runa, en traduction anglaise, faite toutefois assez
librement. Cette description de Voyage, fort intéressante, a été traduite en français et en
allemand. Mais ces deux auteurs ne sont pas les seuls: le célèbre poète allemand Goethe a fait
aussi de ce chant une traduction imprimée dans ses: Poetische und Prosaische Werke.

QUELQUES INDICATIONS PARTICULIÈRES POUR LES TRADUCTEURS DE CE CHANT

1.º MM. les traducteurs voudront bien suivre, aussi fidèlement que possible, l’une des trois
traductions verbales ci-dessous. 2.º Quant aux idiomes dans lesquels il serait difficile et peutêtre même impossible de faire des traductions en vers, l’on devra, dans un tel cas, se contenter
de les faire en prose, plutôt que de n’en point faire du tout. Je désire toutefois que ces
traductions soient en vers blancs (non-rimés), comme les trois traductions verbales. 3.º Si le
traducteur voulait communiquer quelques explications grammaticales sous forme de notes,
elles seraient reçues avec la plus grande reconnaissance. 4.º De même, si quelqu’un voulait se
charger, en cas que ce fût possible, de procurer de la musique à l’une des traductions, ce serait
une chose que je désirerais volontiers. 5.º MM. les traducteurs sont priés d’écrire leurs
traductions aussi distinctement que possible, pour éviter les fautes typographiques qui
pourraient s’yglisser. 6.º L’on ne doit pas oublier de traduire le titre: Chant d’une jeune
paysanne finoise. 7.º Chaque traducteur voudra bien signer sa traduction.

G. G. ZETTERQUIST

[16] Runa est un mot finois qui signifie Chanson. Les plus anciens caractères des peuples germaniques et scandinaves,
qu’ils employaient surtout dans le style lapidaire, portent, comme l’on sait, le nom de Runes, d’où le terme Runographie pour
désigner ce genre d’écriture.